AVANT PROPOS


Ce blog a pour but de relater notre court mais intensif voyage sur la route de la soie durant le printemps 2014.
Nous ne prétendons pas avoir tout compris de ces pays  Nous avons essayé de simplement relater nos impressions.

PROLOGUE


Après notre voyage au Turkménistan au printemps 2012, nous avions de nouveau décidé à contre cœur que c'était notre dernier grand voyage.
Mais voilà on ne se refait pas.
En novembre 2013, feuilletant des offres de voyage je tombe sur le site de CLIO qui propose un périple sur la route de la soie .
Ce voyage me séduit instantanément.
3 semaines,  de Xian en Chine à Boukara en Ouzbékistan.
Un peu d'avion, un peu de train et beaucoup de bus.

J'en parle à Jacqueline , ma femme et ma complice. Elle est aussi enthousiaste que moi.
Et voilà dans l'heure suivante on est inscrit!
Nous n'avons que 6 mois à patienter. On va donc se remettre à l'étude du chinois. Ça tombe bien. En hiver les journées sont assez monotones et ça nous changera de la lecture.
Je trouve un site qui pour 300€ propose une méthode d'apprentissage. En deux temps trois mouvements de carte bleue, je nous inscris.
Au début, tout beau tout nouveau on apprécie la méthode. Mais las, on déchante vite. Le rythme d'une leçon par jour est trop élevé. Le son de la vidéo des 40 premières leçons est franchement dégueulasse. Le créateur de cette méthode se contente de me dire que dans les prochaines leçons ça ira mieux.
L'échange est inexistant. Pour avoir des réponses aux questions posées ou des corrections d'exercices envoyés, il faut carrément se plaindre sur son site Facebook.
Hé oui, parce qu’il faut s'inscrire sur Fesse bouc en sus de la méthode.
Et là on n'est pas déçus. Le "génial professeur" est un activiste du réseau social. Pas un jour ne se passe sans qu'il n'ai son avis à donner sur tout et presque n'importe quoi!
Enfin, il faut s'y faire. Peu que peu on progresse, à notre rythme. 50 leçons de retard au bout de six mois. On atteinte péniblement le HSK1 (1er niveau d'apprentissage). Heureusement que nous aurons des interprètes durant ce périple.

LES PREPARATIFS

L'inscription et les formalité auprès de CLIO se passent sans encombres. 
Le voyage est un peu cher mais la plus value est la présence permanente d'une conférencière tout au long de cette route de la soie.
Il s'agit de Françoise Wang directrice de recherche au CNRS et spécialiste du bouddhisme.On espère qu'elle est aussi un peu spécialiste de l'islam car nous allons passer la moitié du voyage dans ce monde là.


Nous laissons à CLIO le soin de s'occuper des visas.
Le visa pour la Chine sera un visa collectif associé au groupe du voyage. Dommage nous n'en aurons pas la trace sur le passeport.
Nous devons simplement remplir les informations pour le visa pour l'Ouzbékistan.
Il n'y a pas besoin de visa pour le Kirghizistan si on est ressortissant français.

Nous préférons prendre une assurance voyage auprès de CLIO tant les conditions d'un rapatriement telles que décrites dans leurs conditions de vente sont draconiennes .

Un petit mois avant le départ, CLIO nous annonce que la conférencière prévue sera remplacée pour cause d'empêchement par Catherine Deschamps. Je regarde sur le trombinoscope de CLIO le pedigree de cette dernière. Licenciée en lettres elle semble avoir le profil pour ce type de voyage. C'est du moins ce qu'on essaie de se persuader.

CLIO nous annonce aussi que la visite du lac Karakul en Chine est annulée car beaucoup de voyageurs précédents se sont plein de la pénibilité du trajet. Cette journée est remplacée par une journée au bord du lac Issik Kul au Kirghizistan.

Étant donné que les conditions de vente de CLIO prévoient ces deux types de modification nous ne pouvons qu'y souscrire. 

Nous verrons par la suite que le remplacement de la conférencière s'est avéré une moins value durant tout le voyage!

Quand à la visite du lac Karakul, elle aura lieu tout de même. La cause en revient à une journée fériée en Chine qui nous oblige à rester un jour de plus dans ce pays. Je pense qu'il s'agit là d'une légèreté de CLIO qui aurait pu prévoir auprès de son correspondant local ce type de contretemps.

On a toute notre temps pour préparer nos bagages.
  • Un appareil photo chacun et son chargeur.
  • Un portable chacun et son chargeur.
  • Une trousse médicale telle que préconisée pour ces pays.
  • Une quantité non négligeable de dosettes de nescafé.
  • Des bombons au café enrobés de chocolat.
  • Des habits chauds pour les montagnes du Kirghizstan.
  • Des habits qui sèchent rapidement car nous passerons rarement deux nuits dans le même hôtel.

J'ai acheté une tablette (chinoise) à un ami. J'espère qu'elle va me permettre d'envoyer des mails à ceux qu'on aime bien. Pour celà on compte sur la mise à disposition du wifi dans les hôtels.

LUNDI 19 MAI LE DEPART

 Nous quittons notre petite maison perdue dans le bas var pour la capitale.
Comme d'habitude nous nous y prenons 4 jours à l'avance pour aller voir Matthias notre fils.
Cette année comme bien souvent nous allons rater la pleine saison des fraises de notre jardin ainsi que des petits pois plantés avec amour.
Mais ce n'est pas grave. Nos voisins qui s’occupe des chats et Martine Roche, une amie qui arrose le jardin en profiterons.
Nous laissons notre voiture aux Milles, une petite commune près de la gare TGV d'Aix en Provence. Là Nadine un amie nous amène directement à la gare.

Le voyage jusqu'à Paris se passe comme sur des roulettes. Un coup de bus 63 de Paris gare de Lyon à rue de Rennes où habite notre fils et nous voilà chez lui et Magda et son amie.

Nous mettons ces quelques jours à profit pour faire les derniers achats pour le voyage.
Je me paye, sur le marché de Montparnasse, un magnifique chapeau en feutre waterproof et pliable qui me sera fort utile.
Nous achetons des yuans, la monnaie chinoise pour éviter tout problème de change  en Chine.
Les distributeurs de billets ne sont pas d'un abord facile et sont peu nombreux en dehors des grandes villes comme Pékin.

A l'institut du monde arabe se tient une exposition sur l'orient express, train mythique s'il en est.
Évidemment nous nous empressons d'y aller. C'est une bonne entrée en matière pour notre voyage. Le trajet Paris Istanbul nous rapproche de la route de la soie. Des wagons et la locomotive sont exposés à l'extérieur. 




Dans les wagon richement décorés, on s'attend à rencontrer Hercule Poirot ou Agatha Christie.







Après une petite visite chez Michou et Régis, ma tante et mon oncle nous voilà fin près pour le vrai départ.
Suivant les conseils de Matthias et Magda, nous évitons le RER B pour aller à Roissy. Le "Roissy Bus" est  plus facile en journée, hors heure de pointe. Il évite d'avoir à trimballer les valises dans les méandres des connections métro RER.
Ce bus part de la place de l'opéra. Ca tombe bien car le bus 63 qui passe devant chez Matthias passe aussi à l'opéra.
Nous pratiquons de plus en plus le bus dans la capitale. 

Nous voici à Roissy , aérogare 2,  avec comme à notre habitude quelques heures d'avance.
Notre plus grande préoccupation est de savoir combien nous serons de voyageurs dans le groupe. Habitués au luxe avec Vincent d'Espace Est Ouest, on aurait du mal à accepter 18 autres personnes, car CLIO  annonce un nombre maximum de 20 personnes par voyage.
Durant nos quelques jours à Paris on a évalué les groupes de touristes de cette taille et ça nous bloque un peu.

Heureusement nous ne serons que 9 plus la conférencière.
Celle-ci , Catherine, arrive au point de rendez-vous fixé par CLIO, suivie des 7 autres personnes:
  • Alain, un physicien retraité,
  • Nicole sa femme,
  • Bernadette une dame âgée originaire de Belgique qui voyage seule,
  • Éliane une infirmière à la retraite qui voyage aussi seule,
  • Jean Marie un banquier à la retraite,
  • Emmanuelle sa petite fille de 25 ans
  • Serge un juriste suisse d'une quarantaine d'années.

Tous ces gens là nous sont au départ sympathiques.
Catherine nous distribue à chacun un sac de voyage CLIO.
Elle nous distribue nos billets d'avion et nos passeports qu'on avait donnés pour les visas.
Voilà, quelques échanges d'impression plus tard nous embarquons direction Istanbul (4,5h de trajet) puis Pékin (11 heures). 
Notre compagnie est Turkish Airlines. Pas banal pour aller à Pékin.
Je suppose que notre retour partant de Tashkent en Ouzbékistan et que cette compagnie est une des seules à faire cette ligne tous les jours via Istanbul, CLIO a du avoir des rabais.