LUNDI 2 JUIN: LE LAC KARAKUL

Comme d'habitude nous nous réveillons tôt. Ça tombe bien, car aujourd'hui nous allons visiter le lac Karakul. Nous allons faire 400kms au bas mot soit 6 heures de route à l'aller et 5h au retour, peut être parce que ça descend.. Il faut donc partir de bonne heure.
Nous avons enfin eu le temps de de faire un peu de lessive car cela faisait longtemps qu'on avait passé plus d'une nuit dans le même hôtel.
La visite du lac Karakul n’était pas prévue au programme. Clio l'avait retiré du programme car trop fatigante d'après les précédents voyageurs.
Mais voilà, allez savoir pourquoi, les chinois ont décrété qu'à l'occasion d'une fête locale quelconque, la frontière avec le Kirghizstan, notre prochaine étape serait fermé aujourd'hui.
Donc CLIO, en manque d'inspiration, reprogramme cette excursion aujourd'hui. Ça n'a pas l'air d'emballer Mohamed. Je suis sur qu'il y avait d'autres possibilité de visite autour de Kashgar.
Nous croyions que le lac Karakul se trouvait au Tadjikistan. Mais ce n'est pas celui-ci. Notre lac Karkul est situé en Chine presque à la frontière à 3800m d'altitude.
 La carte ci dessous nous montre la route à faire et les montagnes que nous allons longer.

 Dans les faubourgs de Kashgar. Les petits camions qui vont au marché sont plus que chargés.
Nousnous arrêtons dans un petit village pour faire quelques provisions..
 Non nous n'allons pas acheter de poules.
 Mais des melons juteux et sucrés à souhait.

Nous continuons notre route en bifurquant vers l'ouest dans les gorges de la rivière Ger que nous allons suivre pendant plusieurs heures jusqu'à une altitude de 3900m.
La vallée est complètement défigurée par les travaux titanesques qu'ont entrepris les chinois: Barrage, autoroute, etc...

Ici un campement de travailleurs.

Je pense qu'à la saison de la fonte des neiges, la rivière doit balayer toutes les constructions.

Quelques chèvres essaient de trouver une maigre pitance.

Comme on fait une autoroute, il faut du béton. On construit donc une usine à béton.
A côté de moyens ultramodernes on voit encore des ouvrier gâcher du béton à la main pour faire des remparts dérisoires contre les crues

Des chameaux en pleine mue. On dirait qu'ils ont la pelade!


 Au plus on grimpe, au plus on voit les sommets majestueux

Les montagnes du Pamir qui nous entourent font entre 6000 et 7000m.

 La langue d'un glacier

Le lac de barrage de la future centrale électrique

 Un baraquement d'ouvriers. Ils ne doivent pas avoir chaud là dedans

La route devient une piste encombrée de camions de chantier.
Enfin le lac Karakul. On est à 3600m et il fait frisquet. On a fait 6 heures de route. On a maintenant une heure pour manger et une petite heure de balade au bord du lac avant de redescendre.
Etant donné l'altitude de 3600m, certains comme Jackie, Jean Marie et Catherine ont le mal des montagnes.
Jackie maitrise le problème. Plutôt que d'aller manger elle va s'allonger. Catherine est dans tous ses états. A l'entendre elle va mourir et personne ne l'aime. Ce qui est soit dit en passant assez plausible.
Le restaurant d'altitude est un restaurant chinois sommaire. Il n'y a pas d'aération dans la cuisine qui est dans la même salle que le restaurant si bien qu'on est vite enfumé. 
Comme restaurant d'altitude on a vu mieux!
On bâcle vite notre repas pour aller respirer à l'air libre.
Le paysage est minéral. Il n'y a pas de végétation.

Jackie après un petit repos a retrouvé des couleurs. 
 Les yourtes sont en béton. Ce sont des yourtes d'hôtes pour les touristes qui veulent passer quelques jours ici.
 Les containers servent d'échoppes pour les vendeurs de souvenirs.
Les commerçants ne doivent pas s'enrichir. Il n'y a pas grand monde.

 Cette horde de motards est constituée de kirghizes guettant le touriste pour lui vendre quelques pierres de jade. En toile de fond les toilettes qui de loin semblent proprettes mais qui de près sont infectes. Tout le monde ira satisfaire ses besoins à l'arrière des baraquements contribuant ainsi à rendre l'endroit encore moins fréquentable.

Un motocycliste kirghize.
 Un cavalier kirghize

Le vent frisquet arrive à créer de petites vagues.
 Emmanuelle sur un cheval. Les chevaux sont de petite taille
 Au bord du lac, une pierre sculptée par l'érosion

Voilà , c'est maintenant l'heure du retour. Catherine est sortie de son coma mais ne pipe mot. Tant mieux.
La descente est effroyable. A l'aller on a doublé d'énormes camions chargés à bloc qui avaient du mal à grimper. Au retour, il sont à vide et c'est à celui qui doublera l'autre. Le chauffeur de notre bus n'est pas en reste pour conduire comme un idiot.
Enfin le cauchemar se termine au bout de 5 heures.
Ce sera pour moi la seule journée horrible du voyage. 11 h de route horrible pour aller manger dans un restaurant chinois d'altitude!
Après notre dernier repas chinois non loin de l'hôtel, nous rentrons dans notre chambre complètement épuisés.
Le pyjama, les dents, la prière et dodo.





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