MERCREDI 4 JUIN: LE LAC ISSIK KUL PUIS BICHKECK (510 KMS)

La nuit a été un peu fraiche. Le combustible fourni par la mamie s'est consumé rapidement. Ce matin le poêle est froid. Jean Marie est un peu fatigué à cause de l'altitude. Mais Emmanuelle, Jackie et moi sommes en pleine forme. On sort s'ébrouer dehors. Brrr, il y a de la glace sur l'herbe.
 Jackie amadoue un cheval.

 Les yacks aussi ont la pelade.


 Le petit déjeuner est copieux avec des confitures locales somptueuses.
 Il nous faut maintenant quitter ce cadre merveilleux pour aller voir le lac Issik Kul. Encore une fois une longue route nous attend.
Voilà, il est 7h du matin. On entame notre descente vers le lac . Fini les jolies montagnes. Catherine va enfin pouvoir respirer. Depuis hier elle n'arrête pas de gémir et dire qu'on va tous mourir si on reste à de pareilles altitudes. Il n'y a qu"elle qui est malade!
Djamila profite de l'occasion pour nous parler avec amour de son pays, qui bien que très pauvre s'est engagé depuis 2005 sur la voie démocratique. Du temps de l'URSS les éleveurs nomades ont été obligés de se sédentariser, ce qui a accentué leur pauvreté.
Sur la route, un éleveur de bovins sur son âne

On descend doucement. Il fait un temps magnifique. On aimerait bien rester camper là plusieurs jours.
Un des innombrables troupeaux de chevaux que l'on a rencontré
Un cavalier kirghize et son chapeau traditionnel

avec son troupeau de chevaux.
Maintenant un vacher, toujours à cheval évidemment.



Toujours ces Tian Chan majestueuses


On arrive devant un campement près d'une rivière. Cette famille vit de la vente du lait fermenté de jument.
On s'essaie à cette boisson appelée Koumis. Ce n'est pas ce que je préfère. Ce n'est pas avec le Koumis que je me saoulerai! C'est aigre. On n'a pas l'habitude.
Leur campement ressemble à ceux déjà vus: une roulotte car ce sont des nomades et une yourte.

On profite de cette halte pour aller voir les juments. C'est un spectacle étrange. Chaque jument libre a son poulain entravé à côté d'elle suffisamment serré pour ne pas pouvoir se redresser et téter. Elle ne peut l'allaiter que quelques minutes par jour. Tout le reste est utilisé dans la fabrication du koumis. Les poulains ne sont là que pour activer la montée de lait chez la jument. Djamila nous dit qu'ils sont nourris avec des céréales spéciales. On essaie de la croire.




Ils ont l'air aussi malheureux que leurs mères


C'est l'heure de la traite.

Sous le regard triste des poulains.

Ce petit garçon a l'air très appliqué à aider son papa dans sa tâche.

La fermière baratter le lait en permanence..
Au milieu des chevaux, quelques vaches pour le fromage.


qui est ma fois très bon.
Un joli bébé kirghize.

Vers midi on s'arrête dans un village pour manger un repas traditionnel à base de mouton évidemment. Le repas est fort bon.
On reprend la route vers le lac. Djamila en profite pour nous raconter une anecdote qui nous a bien fait rire à propos de son magnifique pays. La voici:
"Dieu convoque tous les peuples de la terre pour leur distribuer à chacun une région. Évidemment, le kirghize qui est réputé fainéant s'endort et rate la réunion. Lorsqu'il se réveille, il voit tous les autres peuples installés. Très triste, il court voir Dieu pour lui signifier son désarroi. Ce dernier dit que c'est très embêtant. Il réfléchi très fort. Puis soudain pris d'une idée géniale, il dit au kirghize: Je te donne ma datcha."
Quelques temps plus tard nous arrivons au bord du lac Issik Kul.

Une église orthodoxe près du lac; Et oui la région était la station balnéaire des soviétiques et maintenant des russes!


Il fait frais et il y a du vent. Mais cela ne nous empêche pas de faire une balade au bord du lac.

Quelques troupeaux paissent au bord d'une eau trop salée pour être bue.
De jeunes veaux s'amusent. Profitez en avant l’abattoir.

Au loin quelques uns des plus hauts sommets des Tian Shan. C'est de là que descendent les 72 rivières qui alimentent le lac


Nous reprenons la route de Bichkek en faisant un crocher par Toknok car non loin de cette ville se trouve  la  tour Byrana datant du XI ème siècle. 

 Il en reste un minaret penché


 Les détails de la porte de ce dernier
 Encore de plus près, il s'agit d'une ligne brisée qui  n'a pas de fin


La tour fait partie des restes d'une ancienne citadelle dont il ne reste aujourd'hui qu'une grande butte de terre. Ceci pourrait être le site de l'ancienne cité de Balasagun, fondée par les sogdiens et qui aurait été plus tard la capitale de l'empire quarakhanides. 
Les bases d'un ancien mausolée.
 Tout autour de la tour, un ensemble de statues anthropomorphes ramenées de la montagne. Ces statues ou balbals ("ancêtre" en turc ou "sculptées" en mongol) sont vieilles d'au moins 2000 ans.


 Quelques gravures mettent en scène des anthropomorphes, notamment dans des scènes de chasse.

 Ces balbals représentent à 90 % des animaux (bouquetins, cerfs et chevaux).

 Certains représentent des figures humaines. Mais on dirait qu'elles ne sont pas de la même époque.

 C'est un peu fouillis. Il y a même des meules à grains


 Il est 21h lorsque nous arrivons à notre hôtel de Bichkek. Nous nous sentons épuisés par tant de route. Nous n'avons qu'une hâte c'est prendre une douche et aller dormir. Emmanuelle est en pleine forme. Elle arrive à entraîner son papi pour aller faire un tour en ville. Nous c'est les dents le pyjama, la prière et dodo.













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