SAMEDI 7 JUIN: BOUKHARA


Ce matin nous reprenons le bus en direction de Boukhara. Il faut compter au moins 5h de trajet car la route est en perpétuelle construction.
En effet c'est très pénible: 3 kms de bonne route suivis de 3 kms de piste avec chaque fois des dénivelés pour passer de l'un à l'autre. Et cela pendant tout le trajet.
En plus notre chauffeur renâcle pour faire des arrêts pipi. Je ne sais pas pourquoi, il refuse de nous mettre à disposition les toilettes du bus immense qui est à notre disposition. Je le menace d'y accéder tout de même. Là il consent à s'arrêter dans une station service où les toilettes sont dignes des plus infectes toilettes chinoise. 
Nous arrivons enfin à Boukhara, dernière étape de cette route de la soie.
Nous investissons aussitôt notre hôtel situé très près du bazar.
Il fait très chaud ici. Ce marchand de glace va surement faire des affaires.
On sent comme des préparatifs de fête. Ce soir c'est effectivement la fête aux épices


Nous commençons nos visites par la mosquée Magok-i-Attari  a été construite sur les vestiges d’un temple zoroastrien dont on voit ici quelques traces. C'est la mosquée la plus ancienne de Boukhara.
 La façade Sud de l’actuelle mosquée date du XIIe siècle ; elle est caractéristique des techniques de décoration utilisées à cette époque: brique polie, carreaux en terre cuite sculptés, bandeau épigraphique émaillé, mosaïque


 Détails de la décoration de la façade
 On y voit des inscriptions zoroastriennes


La mosquée n'est plus utilisée pour le culte et abrite aujourd'hui une usine de tapis.





Un jeune ouzbèke a voulu poser avec mon chapeau.

 Nous allons visiter maintenant le bazar qui est couvert et composé de plusieurs bâtiments. Il y fait frais à l'intérieur malgré la chaleur extérieure. C'est avantage d'un climat chaud et sec par rapport à un climat chaud et humide.
 Rencontre des civilisations au marché


Jackie aurait aimer acheter cette jolie vaisselle.


C’est au XVIe siècle que furent construits des coupoles marchandes spécialisées, les « Taq », situées au carrefour de plusieurs rues, ou d’autres bâtiments comme les « Tim », plus proches d’un passage commercial couvert classique. Cinq coupoles marchandes (taq) furent construites, seules trois nous sont parvenues.
Le Tak-i Sarrafon, la coupole des changeurs, permettait aux marchands venus de différents pays de changer leur argent. Le dôme principal s’appuie sur quatre arcs massifs.
Le Tak-i-Tilpak Furushon, la coupole des chapeliers, fut d’abord un lieu d’échange de livres puis devint le lieu de commerce des chapeaux, foulards et turbans. La structure de cet ensemble, à six faces, est particulière car il se situe à l’intersection de cinq rues.
Le Tak-i Zargaron, la coupole des bijoutiers, se caractérise par un dôme doté de nervures saillantes prononcées, posé sur un tambour octogonal percé de fenêtres. Des petites coupoles sont également disposées sur le toit, signes extérieurs de la structure interne des différentes pièces de cet ensemble.
Le Tim Abdullah Khan, du nom de son fondateur Abdullah Khan II, situé au nord de Tak-i-Tilpak Furushon, a été construit en 1577. Il se présente sous la forme d’un bâtiment carré, avec trois portails donnant sur la rue principale. Il était principalement un lieu de négoce pour les tissus
Le Tak-i-Tilpak Furushon.

 Passage entre deux coupoles.
 Rues du marché. Il vaut mieux marcher à l'ombre.

 Une petite vendeuse de souvenirs.
 Dans une échoppe de miniatures sur soie très jolies mais hélas hors de portée de nos bourses.

 Une autre vue du  Tak-i Sarrafon.
 Une des  coupoles des marchands.

A l'intérieur d'une coupole des tambourins locaux accompagnent des danseuses.









 Ce spectacle est u prélude aux festivités de ce soir.
Du bazar, nous nous dirigeons vers le complexe  Po-i-Kalon (« piedestal du Très-Haut ») est un des hauts-lieux de Boukhara et le principal complexe architectural de la ville. Il comprend la mosquée Kalon (1514), un minaret d’une ancienne mosquée (1127) et la madrasa Mir-i-Arab.
Le minaret Kalon domine la ville à plus de 48 mètres de hauteur.

La tour était utilisée comme tour de guet, comme repère pour les caravanes. Sous les Manguits, les criminels étaient menés au sommet, placés dans des sacs et poussés dans le vide après lecture de leurs méfaits.

La lanterne du minaret Kalon avec ses 16 fenêtres.

La mosquée Kalon est l’une des plus anciennes et des plus vastes d’Asie centrale, avec des dimensions imposantes : 180 x 80 m.
 
La madrasa Mir-i-Arab avec de part et d'autre une partie des 11 cellules d'étudiants. Elle est encore en activité.

 Un des iwans (portes) dans la cour de la mosquée Kalon

 Le mihrab et le minbar de la mosquée Kalon.
 Un grand dôme bleu (Kok Goumbaz) surmonte le mihrab de la mosquée Kalon



La galerie entourant la cour de la mosquée Kalon.

Dans la cour de la mosquée.


Du complexe Kalon à la citadelle d'Ark, il n'y a que quelques pas que nous franchissons allègrement dans cette douce chaleur.
Devant La citadelle des jeunes se préparent pour la fête aux épices

 La citadelle Ark, dans sa configuration globale actuelle, date du XVIe siècle, sous les Chaybanides, mais la première forteresse sur ce site a été construite au VIIe siècle.

 Les remparts bien que restaurés datent du VII ème siècle. Sur la droite, une partie non restaurée.

 Les murs étaient arrondis pour empêcher les assaillants de poser des échelles jusqu'au sommet.

L’entrée de la citadelle se fait à partir d’une grande place (Registan) où avaient lieu les châtiments et exécutions publiques

Dans le couloir qui mène à la citadelle, reconstitution d'une geôle avec un prisonnier (un faux rassurez-vous!) à l'intérieur.
L'émir contemple sa ville!!

Statue d'un lion dans l'enceinte de la citadelle.
La salle de réception, à ciel ouvert, rectangulaire, comprend un iwan à piliers en bois sur trois des quatre côtés.


Canons du XIX ème siècle. Peut-être russes?
On voit la place du Régistan à travers les meurtrières.
La grille au sol masque un escalier qui menait à la citadelle.
La porte de la citadelle doit être d'origine.
Encore une paire(kosh) de madrasas qui se font face. A gauche la madrasa d'Ulugh Beg, a droite la madrasa d'Abdoullaziz Khan. Au milieu la mosquée Kalon.


La madrasa d'Ulugh Beg est l’une des plus anciennes d’Asie centrale, avec celles de Samarcande
Détail du portail.
La madrasa comprend une quarantaine de cellules.

Avant d'aller diîner, on fait un passage obligé dans un magasin de tapis.
Ils sont tous plus beaux les uns que les autres mais aussi plus chers les uns que les autres.
Une jolie ouzbèke nous fait la présentation, en français s'il vous plaît tandis que deux messieurs n'arrêtent pas de dérouler et d'enrouler les tapis comme pour nous hypnoptiser.
Il a fallu un an pour fabriquer ce tapis. Et nous il nous  faudrait un an de travail pour se le payer!

Nous nous retrouvons pour diner sur la terrasse d'un restaurant chic en compagnie d'Emmanuelle, Papy et Bernadette dont personne ne voulait..
 Une pianiste russe rend ce repas très agréable. Jean Marie est tout content de mettre en pratique , avec elle, le russe qu'il étudie consciencieusement tous les jours même pendant ce voyage.
 Cerise sur le gâteau, nous assistons à un magnifique coucher de soleil sur la ville.


Mais la soirée ne fait que commencer. La fête des épices commence.


Sur la place de la mosquée Kalon a été dressée une scène sur laquelle des groupes se produisent.
Il y a énormément de monde. L'ambiance est très non enfant. Les gens nous invitent à nous installer devant la scène. Ils sont très gentils.
Voici un spectacle de danse folklorique.

Puis un jeune violoniste qui joue du classique occidental.


Le spectacle est magnifique , la lanterne du minaret Kalon est allumée.


Il se fait tard . Nous rentrons à l'hôtel complètement exténués. Bien que l'hôtel ne soit pas loin, on s'est un peu perdu. Nous pensions passer par les coupoles mais ces dernières sont fermées la nuit. Heureusement un policier affable nous a indiqué le bon chemin.
Voilà, le pyjama, les dents, la prière et dodo.
C'est le premier jour où on se couche si tard.

























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